2025-2035: l'IA dévore la valeur des actifs intangibles (Propriété Intellectuelle), Hollywood en enfer (#8)
L'homme jongle depuis toujours avec sa loi de puissance créative, elle forge son cerveau. Quel est le secret de son cycle de renforcement de la valeur, qui, à l'échelle de l'IA, déstabilise Hollywood?
Flaubert, Chaplin, Lynch: du paradis à l’enfer d’Hollywood
« L’âme forge l’émotion qui inspire la plume, puis la brise » Flaubert
Pour parvenir à réaliser un film de grande valeur, il faut d’abord un grand auteur et un grand livre. “Madame Bovary” de Flaubert ou “Le Conte de Monte Cristo” de Dumas ont inspirés bien des cinéastes jusqu’en 2024. Avec ma recherche et dans cette lettre, je tente de répondre à des questions difficiles, un brin mystérieuses, avec une approche historique et scientifique de l’évolution la plus longue du cerveau créatif de l’homme. Le cœur de ma recherche est le secret de cette loi de puissance créative de l’âme humaine, celle du puissant cycle de renforcement de 3 valeurs1. Pensez au processus créatif de Flaubert dans son “Gueuloir” 👆, ou à celui de Chaplin ou de Lynch, qui ont combattus coute que coute pour avoir le “final cut”, pour être seuls maitres de la création et de la valeur de leurs films. En réalité, ce secret du créateur traverse l’histoire aux 3 âges qui ont vu prospérer les 3 grands langages de l’art, de la littérature, et du cinéma, ceux qui forgent nos émotions et notre cerveau plus souvent irrationnel que l’inverse (1. Âge du langage de SAPIENS - 70 000 ans, 2. Âge du langage de GUTENBERG -1450, 3. Âge du langage artificiel- IA 2025).
Quand l’IA change l’échelle, on change de Monde et Hollywood voit sa valeur dévorée
Aujourd’hui, je vous propose d’explorer l’aventure de la machine à mythes ébouriffante d’Hollywood depuis 1912. Ma recherche montre comment, de 2025 à 2035, l’industrie du cinéma, en menant depuis 2022 avec l’IA une guerre totale contre une classe créative à laquelle pourtant elle doit tout, s’enfonce dans un cercle vicieux. Plus précisément, cette industrie devenue odieusement prédatrice de la valeur s’enferre dans un engrenage infernal de déclin de la valeur de sa “Propriété Intellectuelle de fond de catalogue”. Celle-ci est déjà rendue plus rapidement obsolète par l’auteur SEUL à cause d’une décentralisation technologique très rapide, surprenante: celle propulsée par l’IA. Pour vous en convaincre, je décrypte pour vous le secret cette loi de puissance créative de l’auteur, ce secret bien gardé des grands écrivains et cinéastes (ex: Flaubert, Chaplin, Hitchcock, Lynch, …).

Ma recherche montre qu’en combinant les 3 langages puissamment réflexifs (auteur/audience, sujet/objet) des 3 âges précités, l’auteur augmente depuis toujours ses capacités créatives avec cette même loi de puissance créative, avec ce même cycle de renforcement de 3 valeurs (découvrez ce cycle et les 3 valeurs au dernier chapitre). Dans ce cycle de sublimation de la valeur in fine transformatif, révolutionnaire même à l’échelle de l’IA, l’auteur, ce maestro de la réflexivité, jongle comme Flaubert dans son “Gueuloir” la fois avec son âme et la notre. Il devient capable de sublimer à la fois, de concert, sa valeur créative et sa valeur émotionnelle. Et à l’âge de l’IA, cela aura un impact profondément déstabilisant sur l’économie au sens large.
La loi économique fondamentale des échelles de SAPIENS, de GUTENBERG, et de l’IA
Tout est une question d’échelle aux 3 âges de l’humanité: retenez bien cette loi économique fondamentale qui a traversé l’histoire: elle a fait ses preuves à l’âge de SAPIENS et à celui de GUTENBERG. Ma recherche montre comment elle va s’appliquer demain, à l’âge de l’IA, de 2025 à 2035.
“Quand on change d’échelle avec les milliards d’agents d’IA qui déferlent, on change vers un “Monde d’imprévisibilité totale, de volatilité systémique de la valeur”. Toutes les cartes de la valeur économique, du pouvoir d’une industrie en place, et de l’évolution (menacée) du cerveau sont rebattues. Il n’y a pas de retour possible au monde d’avant: la force d’un changement d’échelle aussi radical de l’audience et des 3 valeurs du créateur est irrésistible”.
Il faut comprendre ici que l’échelle de l’âge de SAPIENS fût mondiale, car depuis 70 000 ans, il a projeté ses langages et la valeur de ses créations partout dans le monde, une prouesse totalement inédite. Quand à l’échelle de l’âge de GUTENBERG, elle fut économiquement une échelle d’hyper mondialisation”, avec des milliards de livres et de connaissances diffusées dans tous les pays, et aujourd’hui sur internet. L’Europe, puis aujourd’hui les USA et la Chine, en sont venus, avec un capitalisme débridé, à dominer le monde. Mais de 2025 à 2025, tout s’accélère: l’échelle des milliards d’agents d’IA qui déferlent sur nos routes numériques est elle “hyper-exponentielle”. Il faut à la fois s’en inquiéter: cette guerre totale contre le cerveau va faire des ravages. Mais on a vue que l’IA rebat les cartes du monde et peut déstabiliser un pouvoir ou une industrie en place, surtout si elle reste immobile, enferrée dans son déni. L’IA sera alors une opportunité, surtout, selon ma recherche, pour une classe créative qui déstabilise par exemple Hollywood. Comment ? En réinventant en profondeur sa loi de puissance créative, et donc la valeur de sa Propriété Intellectuelle, dans la décennie qui vient. Lisez le dernier chapitre pour comprendre comment cela se passe à l’âge de l’IA.
Avant, nous devons explorer avec “Mulholand drive” le secret bien gardé des grands cinéastes pour préparer la révolution qui vient.
L’aventure d’Hollywood, du paradis à l’enfer
Nous sommes en 1912, à l’âge d’or d’Hollywood. Chaplin, alors attiré par le chant des sirènes hollywoodiennes s’envole depuis Londres vers le paradis des créateurs indépendants qu’est alors la Californie. Lisez cette note sur le livre “The Sirens' Call” et le mythe des sirènes de l’Odyssée. Hollywood, cette machine à films et à mythes, sera, pendant le 20e et 21e siècle où la technologie des USA triomphe, le cœur du “soft power”, celui des artistes incroyablement éclectiques comme Chaplin ou Lynch. Ces princes absolus de l’imagination sont capables d’écrire et de lire “théâtralement”, ils savent dessiner, ils savent peindre, ils savent danser, ils composent eux-même leur musique, ils combinent à l’infini les images et les sons. Il est temps d’explorer leur secret de créateur, celui du “final cut”.
Je vous conseille cet intéressant documentaire d’Arte “ Lynch, une énigme à Hollywood” et aussi ce livre “David Lynch, collection Maîtres du cinéma”. Ils m’ont permis de comprendre comment Lynch, ce grand cinéaste est parvenu à maitriser tous les langages artistiques (écriture, théâtre, peinture, sculpture, musique…). Il admirait Chaplin, Hitchcok, et Tati, eux aussi incroyablement éclectiques, capables de façonner leur vie durant leur propre “loi de puissance créative et cycle de renforcement des 3 valeurs. Tous ces auteurs se sont battus leur vie durant pour avoir le “final cut”.
Plus je regarde son “Mulholand” inspirée du “Vertigo” d’Hitchock, plus j’ai d’interprétations différentes, plus les vertiges de ce film nourrissent mon imagination; et plus Betty, mon substitut, enflamme ma cervelle en me tenant à distance de son amour… impossible. Lynch parvient à me tenir à l’écart de ce désir qu’il porte à l’incandescence (en tout cas me concernant, chacun son goût…). “Mulholand” est une œuvre cryptique centrée autour de cet Hollywood vénéneux et de l’amour interdit de ses 2 sirènes, Betty et Rita. Il est pour moi le plus génial “Ruband de Mobius” jamais inventé. Betty et Rita, les 2 cotés du ruban, se retournent comme les 2 faces interchangeables d’une seule et même réalité, et la fin du film rejoint le début en une circularité infinie. Les 2 faces de “Mulholand” sont le rêve (première partie) puis une représentation de la réalité (seconde partie). Ce film est l’histoire d’un amour impossible, ambivalent, vital et mortel à la fois. Il atteint un lyrisme presque sans équivalent dans le cinéma contemporain
D’une façon subtile, en jouant avec le sujet et l’objet du désir, Lynch, avec son imaginaire onirique en renouvellement permanent, nous entraine lui et moi dans un même cycle de renforcement de l’imagination, donc de nos deux valeurs l’une créative, l’autre émotionnelle; ce processus réflexif (lui sujet de la création, moi l’objet) nous fait progresser; lui, le créateur, surement bien plus que moi, mais moi, son audience, je progresse aussi.
Il faut comprendre ici ce point fondamental brillamment théorisé par Georg Simmel (auteur de “La Philosophie de l’argent”, 1912): la valeur d'un objet ne naît pas de sa jouissance immédiate. Je n’ai absolument aucune chance avec Betty, et la bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas grave: mon imagination progresse ! La valeur ressentie provient de la distance, de la résistance qui me sépare, moi le sujet désirant, de mon objet désiré. Plus précisément, c'est l'écart, la résistance de l'objet du désir qui crée la valeur, et non l'inverse. Que se passe-t-il quand les créateurs s’emparent aujourd’hui de cette loi ? Hollywood passe du paradis des profits à l’enfer d’un affaissement inéluctable de la valeur créative de ses films.
Dans ce Monde d’imprévisibilité totale des 3 valeurs, la classe créative réinvente une nouvelle forme, de nouvelles règles de la valeur des actifs (d’abord artistiques)
Nous y sommes: comment Lynch s'est-il emparé d'une loi de puissance créative qui enflamme le désir de notre cerveau et réinvente les 3 composantes de la valeur ?
Voyons comment les créateurs réinventent leur processus créatif et la valeur. Ils décomposent d’abord les 3 composantes de la valeur (voir plus bas) en s’imprégnant de la brillante théorie de la valeur de Simmel, celle qui remet en cause toute les théories économiques précédentes du capitalisme néo-libéral classique ( Smith, Ricardo,…). Je peux vous assurer que l’industrie du film, enferrée dans le déni, va mettre longtemps à comprendre ce qui se passe. D’une part la subtilité créative n’est pas leur point fort; d’autre part le changement d’échelle de l’IA force un changement vers un “Monde d’imprévisibilité totale de la valeur” qui est à coup sur leur pire cauchemar. Et enfin leur perte de pouvoir et de valeur est déjà substantielle, et cela les conforte dans leur déni de réalité. Bref, l’IA force un engrenage infernal pour Hollywood.
Passons à ceux qui ont l’esprit créatif. Si vous voulez jouir (enfin!) de 100% de la puissance de votre esprit, sujet et objet du désir et de la trahison (au sens littéraire), je vous invite d’abord à vous ré-emparer, comme Lynch, Hitchcok ou Chaplin l’on fait, de 100% du plaisir de lire des vrais livres, car eux seuls font de grands films. Je vous invite à vous ré-emparer de la nécessité d’écrire ou de dessiner ce qui vous chante (manuellement de préférence) pour développer vos capacités créatives.
Et alors, donnez-vous le pouvoir et la confiance de penser par vous même. Quel que soit votre âge, donnez-vous le pouvoir de vous inventer une autre vie en vous emparant du plus précieux des secrets de l’homme; celui de l’auteur, celui cette loi de puissance créative qui a traversé l’histoire. Donnez-vous le pouvoir de reconquérir (enfin!) 100% de votre Propriété Intellectuelle pour en vivre (enfin!) dignement, tout en augmentant votre valeur humaine dans des proportions inédites.
Ce cycle combine les 3 grands langages cités plus haut. Voici les 3 valeurs qui augmentent sans cesse dans ce cycle de renforcement et de réinvention d’une Propriété Intellectuelle (PI) radicalement différente - sublimable à l’échelle de l’IA:
1. D’abord la valeur créative, celle d’une part de l’auteur, celle d’autre part de son audience, qui augmentent de concert dans le cycle de renforcement des capacités et des 7 pouvoirs créatifs (à gauche en rouge et au centre du cycle) à la fois de l’auteur et de l’audience qui le nourrit de ses retours précieux pour progresser (à droite en vert dans le cycle).
2. Ensuite la valeur émotionnelle de l’auteur et de l’audience (affect du désir ou de la trahison de la confiance,…), qui augmente aussi de concert dans le cycle de renforcement (en bas en orange dans le cycle) en fonction de la distance, de la résistance que l’auteur imagine et maintient entre le sujet et l’objet de l’affect (désir, trahison,…).
3. Enfin la valeur de l’enchère distancielle fondée de la théorie des jeux, où l’auteur peut aujourd’hui, avec l’IA, jouer sur les-dites distance et résistance, afin d’augmenter, afin de sublimer les 3 valeurs en passant à l’échelle exponentielle de l’IA. Il bénéficie d’une décentralisation technologique totalement inédite vers l’auteur SEUL, liée à l’accélération technologique de l’IA est proprement irrésistible: il est comme Chaplin ou Lynch SEUL maître dans son studio, il distribue lui même ses films, et il porte sa valeur (PI)… au sublime. Il en va de sa survie face à guerre totale menée par l’industrie et Hollywood avec l’IA contre les auteurs, que je détaillerai dans la prochaine lettre.
On comprend ici que nous rentrons tous, que nous le voulions ou non, dans un “Monde d’imprévisibilité totale de la valeur forcé par l’IA”, ou l’industrie (ex: Hollywood) est profondément déstabilisée. Par quoi ? Par cet écart de valeur irrattrapable qui vient saper son trésor déclinant, rendant la valeur de son “fond de catalogue” de films irrésistiblement obsolète. Nous verrons dans la prochaine lettre que depuis 2022 et l’irruption de l’IA, toutes les décisions de ces industries ne font qu’empirer la situation: Hollywood s’enferre dans son propre engrenage infernal, un cercle vicieux.
Lisez attentivement ce troisième schéma de ma loi de puissance créative (3/3), celui qui explique l’écart de valeur grandissant et le cercle vicieux; selon ma recherche, ce conflit sur la valeur des actifs conduit à une guerre économique qui déstabilise toutes les industries immobiles… Quoi de plus immobile que l’immobilier ?
2025-2035: collision entre actif intangibles et tangibles, volatilité de la valeur. Des règles d’allocation d’actifs radicalement nouvelles
Cette nouvelle forme de “Propriété Intellectuelle”, d’actif intangible radicalement nouvelle, bien plus volatile, va à coup sur avoir un impact radical aussi sur la valeur des actifs tangibles, celle des biens physiques, l’art et l’immobilier. Ainsi, l’allocation d’actif va obéir à des règles radicalement nouvelles, un peu celle du showbiz, celle des yoyos permanents. Plus précisément, il faut anticiper une collision entre la variation de valeur des actifs intangibles et des actifs tangibles.
Rien ne me réjouis plus que d’étudier cette contre-offensive historique, ce combat acharné de la classe créative américaine qu’on voit s’enflammer. Il trouve son fondement dans la grève très dure des “Writers Guild of America” qui a ébranlé Hollywood de mai à septembre 20232. Ted Gioia est un auteur américain respecté, indépendant et honnête: sa lettre s’appelle “The Honnest Broker”3). Gioia est pour moi une source sure qui inspire ma propre recherche sur l’impact de l’IA sur le désordre grandissant, la folie, qui s’empare de la scène culturelle et médiatique.
Je vous donne rendez-vous bientôt pour s’inquiéter de ce “Monde d’imprévisibilité totale, où l’allocation d’actif obéit aux (nouvelles) règles du showbiz”. Nous allons tenter d’y voir plus clair pour nous orienter de 2025 à 2035 ? Comment ? En menant l’offensive avec notre loi de puissance créative, celle des grands auteurs.
Qu’en pensez-vous ? Merci de réagir ?
David Jamet - david@livre-contre-IA.fr
Ce cycle, combinant les 3 grands langages cités plus haut, est par nature réflexif et complexe (Créateur/Audience, Sujet/Objet). Voici les 3 valeurs qui augmentent sans cesse dans ce cycle
1. D’abord la valeur créative, celle d’une part de l’auteur, celle d’autre part de son audience, qui augmentent de concert dans le cycle de renforcement des capacités et des 7 pouvoirs créatifs (lisez le dernier chapitre de la lettre).
2. Ensuite la valeur émotionnelle de l’auteur et de l’audience (affect du désir ou de la trahison de la confiance,…), qui augmente aussi de concert dans le même cycle en fonction de la distance, de la résistance que l’auteur imagine et maintient entre le sujet et l’objet de l’affect (lisez le dernier chapitre de la lettre)
3. Enfin la valeur de l’enchère distancielle, fondée sur la théorie des jeux, où l’auteur peut aujourd’hui, avec l’IA, jouer sur les-dites distance et résistance, afin d’augmenter, afin de sublimer les 3 valeurs en passant à l’échelle exponentielle de l’IA. Cette décentralisation technologique vers l’auteur SEUL, liée à l’accélération technologique de l’IA est proprement irrésistible, propulsant un “Monde d’imprévisibilité totale de la valeur” (l’enfer d’Hollywood commence en 2025…)
Déclenchée par l’irruption de l’IA-ChatGPT fin 20222, la dure grève de la Writers Guild of America de 2023 est un conflit de travail de 11 500 scénaristes, impliquant aussi l'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP). Elle a débuté le 2 mai 2023 et s'est terminée le 27 septembre 2023.
Ted Gioia est un auteur et journaliste indépendant particulièrement pertinent pour ma recherche, car il analyse de façon critique et honnête l'évolution des médias et de la culture américaine. Il est un historien de la musique et auteur de 12 livres, il a acquis une notoriété importante comme analyste culturel indépendant. Sa newsletter "The Honest Broker" a atteint plus de 215 000 abonnés et a généré 12 millions de vues en 2023
Ce qui caractérise particulièrement son travail, et dont je m’inspire:
Une indépendance financière totale : il ne dépend ni de la publicité ni des réseaux sociaux
Une liberté de ton lui permettant de critiquer ouvertement les géants de la tech et des médias comme Spotify, Facebook, Google, Apple, Disney
Une recherche indépendante, approfondie, sur les transformations culturelles, sur l’impact de l’IA sur l’art et la valeur des actifs.