Klee et le secret d'un modèle créatif. Conséquences de 3 révolutions (session #1)
Pour augmenter nos pouvoirs créatifs, nous puisons dans les secrets des 3 révolutions de l'histoire. Qu'y a-t-il de commun entre la méthode créative de Klee et celle de Beaumarchais l'aventurier ?

Avec ma recherche, j’étudie la méthode créative des plus grands auteurs dans tous les domaines; dans tous les arts traditionnels (dessin - peinture de Klee par exemple, écriture manuscrite,…), dans tous les arts performatifs (Beaumarchais/théatre par exemple), de la musique, du cinéma. J’enseigne les conséquences des 3 révolutions technologiques et artistiques de l’histoire des grands langages humains résumées dans ce tableau:
L’histoire montre que quand les 7 pouvoirs créatifs de ces langages d’expression (ceux de cette méthode créative) augmentent à l'échelle, cela entraine des révolutions et des guerres, aujourd’hui celles de l’IA. La révolution cognitive de Sapiens est d’avoir inventé 7000 langages afin de se projeter dans le monde: ce n’est pas rien ! L’échelle de diffusion mondiale du Livre de Gutenberg étant devenue celle d’empires industriels (mondialisation), elle a in-fine fait éclater les lois du monde d’avant 1789 (en France); elle a entrainé les révolutions politiques et industrielles de la fin du 18e et du 19e siècle. On comprend que ces 3 révolutions sont au départ celles des plus grands auteurs de l’époque, celles de cette méthode à 3 âges (Sapiens/Gutenberg/IA).
Mais me direz-vous, qu’y a t-il de commun entre la méthode créative d’un Beaumarchais et celle d’un Klee ? Ce qui les réunit, ce sont qu’ils ont l’art de combiner les 7 pouvoirs réflexifs des langages humains à leur disposition, ceux de Sapiens et de Gutenberg. Et ce qu’il y a de dangereux et de radical aujourd’hui est que ces pouvoirs sont potentialisés à l’échelle de l’IA. Or celle-ci (cf tableau) est exponentielle, chaotique, bondissante. Alors, que se passe-t-il sur 2025-2035 avec l'IA ? On assiste à l’émergence d’une Propriété Intellectuelle 3.0 radicalement différente, celle qui appartient (enfin!) à 100% à l’auteur. Nous découvrirons en session #4 de ce cours qu’avec son “Mariage de Figaro” si subversif, Beaumarchais l’aventurier a non seulement lancé la Révolution de 1789 en se nourrissant de la force de son audience; il a aussi instauré la première loi sur la Propriété Intellectuelle inaliénable de l’auteur. Celle dont nous allons nous ré-emparer aujourd’hui avec nos pouvoirs potentialisés à l’échelle de l’IA.
Je publie cette formation à cette “méthode créative de combat à l’âge de l’IA” en 4 lettres, en 4 sessions numérotées de #1 à #4: vous lisez la lettre #1. Vous pouvez les lire dans le désordre, mais je vous conseille l’ordre proposé: abonnez-vous, c’est gratuit.
La méthode créative de Klee, ce jeu réflexif merveilleux qui traverse l’histoire de l’humanité
Klee illustre ici sa méthode créative, ce jeu réflexif merveilleux de transmission de connaissance entre les parents et les enfants: cette transmission, vitale au sens darwinien, est aussi réflexive car elle fonctionne dans les 2 sens. Elle fait progresser en même temps l’enfant et ses parents. Puisqu’elle a fait merveille depuis 70 000 ans, quoi de plus important que cette ressource pour résister aux guerres de l’IA ? On n’a pas fait mieux: cette méthode de progression de l’intelligence créative qui élève à la fois l’enfant et ses parents est indépassable.
À l’âge de Sapiens, notre intelligence s’est démultipliée bien plus vite que celle des autres espèce, nous permettant de nous projeter dans le monde, d’inventer plus de 7000 langues vitales pour survivre et encore “vivantes”: ce n’est pas rien ! Cette méthode de progression a révolutionné 3 fois notre intellect en accélérant l’histoire à travers les 3 âges du langage de Sapiens (70 000 ans), du langage de Gutenberg (1450), et aujourd’hui du langage artificiel (IA-2025, voir tableau plus bas). Notre immense défi est que la troisième révolution cognitive est aussi celle d’une “IA prédatrice” pour le cerveau de nos enfants, et en plus elle exacerbe comme jamais les inégalités d’accès à la connaissance.
D’une part, nous européens subissons les assauts de ces guerres qui accélèrent le temps à une échelle exponentielle (cf Chateaubriand). Les 3 prédateurs désignés sont imprévisibles et surpuissants, ils s’attaquent à nos valeurs, à notre culture, à nos enfants. N’est-ce pas à chacun nous de résister et de les défendre avec la force de notre esprit, de notre intelligence créative ?
D’autre part, cette même révolution technologique décentralise à toute vitesse vers nous de nouveaux pouvoirs créatifs, et cela ouvre à chacun de nous le potentiel d’une renaissance créative, d’une résistance.
L’IA peut soit démultiplier nos capacités créatives et nous protéger (“notre IA défensive”), soit à l’inverse détruire l’avenir cognitif des enfants (“IA des prédateurs”).
D’où le second débat, la seconde question à laquelle je réponds dans ce cours:
Quelle est cette méthode créative d’une propriété intellectuelle 3.0 où chacun développe ses capacités avec ses 3 langages nouvellement combinés (Sapiens/Gutenberg/IA) ? Cette méthode créative est radicalement différente de celle de l’industrie (PI 1.0) qui fait la guerre à la classe créative en voulant la remplacer par l’IA. Cette PI 3.0 est révolutionnaire au sens où ceux qui la développe augmentent déjà leur valeur sans limites connues, et je donnerai des exemples. Et si cet essor de la PI 3.0 engendrait un écart de valeur exponentiel (non-linéaire) avec la PI 1.0 d’une industrie immobile, une PI 1.0 devenant plus vite obsolète ?
Avec ma recherche historique, j’étudie cette méthode, son cycle et son jeu réflexif entre 2 parties (parents/enfant ou auteur/audience). Il s’agit d’un jeu où l’intelligence créative des 2 parties progresse depuis 70 000 ans, de génération en génération. On comprends que ce cycle de l’évolution humaine ayant fait ses preuves, il est vital pour nous défendre face aux guerres. Aujourd’hui et à l’échelle de l’IA, ma recherche montre que ce cycle créatif où la valeur se partage entre 2 parties à travers 3 langages réflexifs puissamment combinés (Sapiens/Gutenberg/IA) est sans limites. Vous connaissez une limite à l’imagination ? Moi, je n’en connais pas.
Ce cours réponds à ces autres questions importantes en puisant dans ma recherche sur les 3 technologies d’intelligence langagière de l’humanité (Sapiens/Gutenberg/IA):
Révolution des métiers: quel est ce cycle créatif vital, courageux, ayant traversé et fait progresser l’humanité à 3 âges ? Pourquoi est-ce celui de la transmission du bien premier (connaissance), un bien existentiel pour les 2 parties ? Par quel puissant jeu réflexif (enfant/parents ou auteur/audience) est-il possible d’augmenter en même temps la valeur créative et émotionnelle de chaque partie, et sans limites ? Pourquoi ce jeu a-t-il permis à l’espèce de se défendre, de survivre dans 3 mondes radicalement transformés et toujours plus imprévisibles (voir tableau plus bas) ?
Quelles sont les grandes tromperies de l’IA, les pièges de l’IA destructrice de valeur et de nos capacités vitales (dessin/chant/lecture/écriture) ? Comment les guerres de Trump-Musk-Poutine dévastent à coup sur les millions de cerveaux des plus fragiles ?
Révolution techno-géographique et concurrentielle des villes, évolution radicale des critères d’attractivité. Pourquoi chacun va-t-il réinventer plusieurs métiers, et les exercer dans plusieurs villes pour protéger ses proches, réduire ses risques, améliorer sa qualité de vie ? Comment alors bien mieux distribuer une valeur non-linéaire (soudaine, bondissante) sur plusieurs villes, faisant plonger celles-ci dans une concurrence croissante et totalement inédite dans l’histoire ? Pourquoi cette révolution vitale des métiers provoque un changement très rapide des critères économiques et politiques d’attractivité des villes (régulation, métiers de l’urbanisme, de l’architecture, de l’immobilier,…) ? En quoi ces nouveaux critères rebattent totalement les cartes du jeu électoral ?
Quel est ce cycle vital, ce bien premier, ce jeu réflexif existentiel ?
Revenons à Klee et à son “Mouvement autour d’un enfant”. Observez un jeune enfant qui rêve et tente de vous dessiner quelque chose ou de créer des mots et du sens avec son langage symbolique qui remonte à Sapiens (70 000 ans): sa volonté de devenir plus autonome dans chaque création échangée avec vous (son audience) est absolument vitale. Son autonomie créative, son intelligence ne progresse que dans ce cycle courageux fait d’essais et d’erreurs; dans ces itérations permanentes, essentielles, l’enfant apprends et progresse avec vous, parce que vous progressez vous aussi en valeur créative et émotionnelle. Ce cycle engage un jeu réflexif qui augmente la valeur créative et émotionnelle (empathie) entre lui et vous (réflexivité); ce jeu est non seulement vital, mais aussi indépassable dans son efficacité, et depuis 70 000 ans. On n’a pas fait mieux pour s’accomplir dans la vie et résister aux menaces du monde.
Attention: si vous tentez de remplacer ce cycle vital par 100% d’IA, vous ruinez l’avenir de tout enfant. C’est la première tromperie de l’IA: jamais, au grand jamais, elle ne remplacera l’intelligence créative. Mais cela ne veut pas dire qu’elle est inutile pour les adultes, loin de là: l’IA est ambivalente, capable du pire et du meilleur.
Quand l’enfant apprend à lire et à écrire, ce cycle merveilleux s’accélère: son intelligence créative fait alors un bon phénoménal, tout son cerveau, toutes ses connexions neuronales se recombinent. Il transforme en profondeur son nouveau “métier” - l’apprentissage de la vie par ce jeu réflexif de la lecture du livre et de l’écriture, ces capacités vitales lui permettent l’accès au Monde entier. Son cerveau opère une bascule cognitive du décodage oral des mots et de l’émotion vers un décodage visuel des mots et la possibilité d’en créer sans limites. Il s’agit d’une révolution cognitive proprement sublime, mais malheureusement fragile (100% d’IA ruine le cerveau). Ce que nous sous-estimons tous, c’est à quel point la lecture et surtout l’écriture créative (ou le dessin) sont des capacités fondamentales mais fragiles, instables, déstabilisées aujourd’hui par trop d’IA. Pourquoi ? Elles sont apparues il y seulement 5000 ans au lieu de 300 000 ans (premier langage symbolique de Sapiens), elles ne sont pas des capacités “innées” comme notre désir de langage oral.
À l’évidence, la lecture, l’écriture, et le dessin restent indépassables pour faire progresser notre imagination et nous ouvrir au Monde. Ce cycle est celui de la transmission de connaissance, de l’éducation qui donne à l’enfant ce pouvoir le plus précieux, celui de forger son avenir, le sien. Ce cycle est la cause unique et fondamentale de l’intelligence humaine. J’argumente ainsi que lui seul nous permet de résister avec la force de l’esprit aux guerres technologiques qui nous menacent aujourd’hui, à condition de les décrypter, de les comprendre.
Une méthode créative réinventée: l’essor de notre Propriété Intellectuelle 3.0 à l’âge de l’IA
Ce tableau synthétise les conséquences de cette méthode créative réinventée à 3 reprises avec 3 technologies langagières (Sapiens/Gutenberg/IA). Quand cette méthode passe à l’échelle, elle devient subversive au point de faire éclater toutes les lois, les règles et les pouvoirs du monde d’avant. À l’âge de l’IA, il revient aux créateurs et aux auteurs courageux de permettre, avec cette méthode, l’essor de leur Propriété Intellectuelle 3.0, dont la valeur peut suivre une dynamique exponentielle à l’échelle. Cette classe créative peut (enfin!) vivre dignement de la valeur de ses créations dans tous les métiers. Mais cela nécessite de réinventer en profondeur les processus créatifs des métiers à l’âge de l’IA.
Dans la session #2 de ce stage, vous découvrirez le schéma dynamique, le cycle de renforcement continu de la valeur de l’auteur avec cette méthode créative: il s’agit ni plus ni moins de parvenir à l’art de combiner la force, aujourd’hui exponentielle, des 3 révolutions créatives de l’histoire humaine. Le tableau historique présenté plus haut résume les conséquences de ces 3 révolutions cognitives (Sapiens/Gutenberg/IA): il me permet d’anticiper ce qui va se passer avec l’IA dans les dix ans qui viennent afin de nous y préparer. Quand on change d’échelle et de technologie du langage, ces 4 fondamentaux s’appliquent:
À chaque âge, le monde et le temps s’accélèrent, la valeur crée par l’auteur (PI) augmente de plus en plus vite. À l’âge de l’IA dont l’échelle est exponentielle (non-linéaire), la valeur créative et et la valeur émotionnelle (PI) se développent en symbiose avec l’audience. La valeur va augmenter bien plus vite et avec bien moins de risque créatif, de risque entrepreneurial pour l’auteur. C’est la 3e révolution de la PI, celle d’une décentralisation technologique incroyablement accélérée par l’IA, vers un auteur seul ou une équipe très réduite et autonome.
À chaque âge, on change radicalement de “cycle créatif, ce qui, in fine révolutionne la notion de propriété intellectuelle et la valeur crée par l’auteur”. Celle-ci sera de plus en plus détenue par l’auteur (enfin!) sur 2025-2035, tout simplement parce que sa nature et son cycle sont radicalement différents. C’est une révolution qui remet en cause la PI 1.0 industrielle; d’abord celle des industries culturelles rendues bien plus rapidement obsolètes. Il s’agit d’un engrenage mortel à terme, ces crises industrielles seront développées de lettre en lettre avec des exemples.
À chaque âge, les révolutions créatives (ex: Renaissance post Gutenberg et Renaisse urbaine aujourd’hui) où l’accélération des guerres force un changement de monde. Le monde de l’IA est accéléré selon l’échelle exponentielle, non-linéaire, totalement imprévisible, par essence chaotique. Ne confondez jamais le risque, que l’industrie sait bien gérer, et l’imprévisibilité, qui la déstabilise. La façon d’y répondre (l’intelligence créative) devient la ressource la plus rare: la votre !
Les lois et règles économiques et politiques du monde d’avant sont remises en cause, et à une vitesse qui nous dépasse. Qui ne voit pas que toutes nos alliances de sécurité remontant à 1945 ont volé en éclat avec l’alliance Trump-Musk-Poutine ? Est-ce qu’il suffit de jeter 800 milliards (Plan “Rearm Europe”) sur nos industries pour qu’elles produisent plus de valeur défensive, connaissons-nous suffisamment nos faiblesses et notre ennemi ?
Première tromperie de l’IA: elle n’est pas la “cause” de l’intelligence
L’IA nous trompe d’abord avec son nom. À la différence du cycle étudié, elle ne sera jamais la cause première de progression de l’intelligence, elle ne sera jamais créative d’aucune valeur émotionnelle sincère et humaine. La sincérité, la créativité vont devenir des valeurs rares. À l’inverse, 100 % d’IA est synonyme de pourriture rapide du cerveau: cette tromperie insidieuse de l’IA condamne à l’ignorance.
Avec cette technologie de toute-puissance, avec des milliards d’agents d’IA qui déferlent sur nos cerveaux, l’oligarchie Trump-Musk-Poutine, celle des Big-Tech au pouvoir avec Musk, arrive à tout nous vendre: les sociétés technologiques américaines réalisent plus de mille Md$ de business en Europe en 2024. Mais cela ne veut pas dire que l’IA ne sert à rien, elle peut-être un catalyseur intéressant pour chacun de nous. Cette technologie peut contribuer à notre résistance, à condition d’agir avec courage: il faut d’abord reconquérir nos capacités créatives, elles sont plus que jamais vitales.
Seconde tromperie: quel est le ROI des ingénieurs logiciels avec l’IA ?
Aujourd’hui, les économistes, les Big Tech et leaders US de l’IA, nos dirigeants et nos experts avec eux, nous racontent à coup d’études trompeuses que “l’IA fait bondir (40% ? 50% ?) la productivité des ingénieurs logiciels”. Or ce qui est avérée, c’est d’abord que les produits d’IA générative apparus fin 2022 progressent depuis à une vitesse exponentielle, et que pour l’instant ils semblent “passer à l’échelle”. Et ensuite que les concurrents chinois en open source comme DeepSeek seront une concurrence redoutable, lisez mon analyse ici. DeepSeek doit empêcher Sam Altman (PDG d’Open AI / ChatGPT) de dormir sereinement.
Les industries dans tous les domaines s’attendent à ce que la PI ainsi crée par moins d’ingénieurs logiciels augmente sans limites. Or la seule chose qui soit avérée est que la PI issue du monde du logiciel représente largement plus de la moitié de la richesse mondiale future. Alors, la messe semble dite et ces industriels techno-béats se frottent les mains. Il peuvent acheter les yeux fermés pour des milliards d’IA à Musk, aux Big Tech ou Sam Altman (Open AI). Ils affirment que le marché potentiel de l’IA est le PNB du monde: plus de travail humain, toute la classe créative de logiciels ou de cinéma (ou de média ou de ce qui vous chante) pourra bientôt être débarquée.
Et si, à cause d’une tromperie pourtant bien connue des économistes, tout cela était un fraude, un mythe ? Et si, comme l’économiste Edward Leamer l’a montré dans cet article fondateur en 19831, il fallait “Résister à la tromperie incessante des économistes qui confondent, volontairement (fraude scientifique) ou par erreur, corrélation et causalité” (lisez cette note) ?
Cette tromperie consiste à croire, ou à nous faire croire que l’IA rend les ingénieurs logiciels (40% ? 50% ?) plus performants, alors que c’est en fait parce qu’ils sont au départ bien plus performants (cycle créatif) qu’ils choisissent d’utiliser l’IA. Cela change tout. C’est parce que leur cycle d’autonomie créative les fait progresser bien plus vite, et depuis longtemps, qu’ils progressent encore plus vite en choisissant l’IA. Cette technologie est un catalyseur certes puissant, mais n’est qu’une “corrélation”: la cause première de l’intelligence est notre cycle créatif… comme depuis 70 000 ans.
Si ce sujet important du ROI des ingénieurs logiciel à l’âge de l’IA et de la tromperie des économistes vous intéresse, je vous conseille de lire cet article “ROI in the age of generative AI” d’Andrew Mac Afee, un expert reconnu (et sérieux) que j’ai trouvé passionnant. Il me conforte dans mon anticipation que les industriels seront bien plus lents que la classe créative, qui a le dos au mur et l’arme de l’IA sur la tempe, pour “repenser les métiers en profondeur”. Tout comme l’électricité a mis trente ans (1885-1915) pour être intégrée dans les processus industriels: il a fallu aussi tout réinventer.
La leçon de cette tromperie est absolument fondamentale pour l’avenir: l’IA n’est en aucun cas la cause de notre intelligence, mais cette technologie en progrès constant et d’une force exponentielle (non-linéaire) est le plus puissant catalyseur jamais inventé, il va faire faire un bon à notre cycle d’autonomie créative.
D’abord réinventer notre méthode créative de combat: retourner l’arme de l’IA
Il ne suffit pas de dépenser 800 Md€ pour résister sérieusement à l’alliance Trump-Musk-Poutine. Ce nouveau techno-fascisme nous déclare la pire guerre jamais connue: celle qui ravage les cerveaux, celle qui piétine nos valeurs existentielles. Encore faut-il développer notre imagination et l’aiguiser sans relâche avec l’écriture manuscrite, le dessin, le livre et le chant. On peut alors s’emparer d’une IA défensive, et non prédatrice. Encore faut-il d’abord développer notre méthode créative de combat à l’âge de l’IA.
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David Jamet - david@livre-contre-ia.fr
Voici la plus grande tromperie de l’histoire économique du capitalisme. L'article fondateur d'Edward Leamer "Let’s Take the Con Out of Econometrics" (1983) dénonce une pratique trompeuse et courante chez les économistes : la présentation fallacieuse de corrélations statistiques comme preuves de causalité. Son analyse repose sur une critique méthodologique radicale des méthodes d'inférence économiques. La confusion corrélation-causalité est une tromperie méthodologique. Leamer compare les économistes à des agriculteurs tirant des conclusions erronées de simples observations : l'un attribue à tort les meilleurs rendements agricoles aux fientes d'oiseaux, l'autre à l'ombre des arbres, alors que les données ne permettent pas de trancher.
Si le sujet du ROI des ingénieurs logiciel à l’âge de l’IA et de la tromperie des économistes vous intéresse, lisez cet article “ROI in the age of generative AI” d’Andrew Mac Afee, un expert reconnu (et sérieux) qui retrace l’origine de la tromperie.