L'énigme de notre valeur intellectuelle, seule arme contre Trump

« Je demande aux films, aux livres, aux rêves, aux énigmes qui ont construit ma vie de cinéaste, d’être ma force féconde, celle qui nourrit ma valeur intellectuelle. […] Aucun enfant ne peut vivre sans ce trait d’intelligence vital. Et cette radicalité ne s’apprend pas à l’école. […] À l’échelle d’une jeunesse, la Nouvelle vague est devenue un phénomène qui a trouvé la faille contre l’autoritarisme. Aucun pouvoir n’y résiste, on l’a vu en mai 68 » François Truffaut
Je combat pour augmenter la valeur intellectuelle des artistes. Ils sont notre seule arme contre le techno-fascisme. En lisant ces mots de Truffaut, demandez-vous si vos parents vous ont transmis cette force féconde qui construit une vie. Cette énigme de la valeur intellectuelle de l’artiste ne s’apprend pas à l’école. Si vous êtes incertain, lisez cette lettre, il n’est jamais trop tard pour commencer et transmettre ce trésor vital à vos enfants. C’est ce que je tente de faire, car c’est notre arme secrète, à coup sûr la meilleure, pour survivre dans le monde de Trump. Je combat avec mes lettres ce techno-fascisme imposé par le tout IA (voir plus bas). Trump me fait peur car avec la collaboration unanime de nos dirigeants sans conscience, il condamne une jeunesse à la pire des peines: l’ignorance.
Gardons l’espoir de l’art
Je suis terrifié par les conséquences à long terme du phénomène techno-fasciste que Trump a lancé depuis 2016. Nous sommes sans défense. Mais je garde cet espoir: trouver la faille de son système totalitaire, caractériser l’arme secrète, comprendre l’origine même de ce trait d’intelligence si vital, qui est aussi ancien que notre cerveau (Truffaut l’a exprimé dans “l’Enfant Sauvage”).
Chacun comprendra l’ampleur du défi qui s’annonce: on sait que ni les démocrates américains, ni nos démocraties sapées par le techno-fascisme n’ont, depuis 9 ans (2016), trouvé l’arme contre Trump. Je ne sais qu’une chose: il faut chercher cette arme de résistance intellectuelle en dehors du pouvoir, en dehors du système politique et économique français ou européen. Tout simplement parce que cette arme artistique remet en cause tout pouvoir (Truffaut). Ce qui explique pourquoi ce “principe créatif de Lucifer (8 clés créatives, voir plus bas) si radical ne sera jamais enseignée dans aucune école. Je cherche à la caractériser en étudiant le milieu émergent de créateurs frondeurs, par exemple celui du cinéma américain forcé de se réinventer (question de survie) . Lisez ici mon analyse de ce phénomène “La valeur extravagante d’un cinéma à réinventer: le principe de Lucifer”.
Qui veut livrer bataille ?
Rien ne semble pouvoir arrêter le pouvoir techno-fasciste qui musèle une jeunesse, sauf si… des artistes décident de livrer bataille avec cette arme artistique. Laquelle ? Truffaut nous donne une première piste: avec la force féconde d’une valeur intellectuelle réinventée (Nouvelle vague), celle à laquelle aucun pouvoir ne résiste.
Alors, pour parvenir à transmettre cette force féconde à une jeunesse, j’explore cette seconde piste soufflée par Truffaut. J’explore cette énigme qui a construit sa vie: pourquoi notre cerveau fait-il, depuis que l’homme existe, des rêves cinématographiques ?
L’énigme de l’histoire de l’art et de sa valeur
J’explore la grande énigme de l’histoire de l’art et de sa valeur intellectuelle en remontant à son origine même, celle du rêve humain (6 millions d’années, émergence des proto-langages et de la bipédie). Je m’inspire de Ludovic Slimak1 (“Sapiens Nu, l’âge du rêve”). Cette force préhistorique de l’esprit humain me passionne, car elle seule permet de combattre un Trump.
Comme le dit Truffaut, aucun pouvoir ne résiste à cette force féconde de notre valeur intellectuelle, celle de l’art. Mais par quel mystère augmente-t-elle, depuis toujours, la valeur intellectuelle de l’homme rêveur (Sapiens) ? Cette force féconde du cerveau humain est, à l’évidence, notre arme redoutable quand tout se passe bien. Rendez-vous compte: notre cerveau s’enrichit lui-même, et en permanence. Il progresse la nuit avec l’écriture cinématographique de nos rêves devant nos yeux endormis; et nos capacités augmentent le jour avec l’écriture et le dessin. Quoi de plus beau que cette force qui a construit la vie de Truffaut, et qui pourrait construire celle d’une jeunesse demain si elle voulait changer le monde.
Mais quand tout se passe mal, cela nous donne… Trump, qui exploite comme un démon l’arme technologique qui semble mille fois plus puissante: celle de l’IA qui détruit la jeunesse.
Alors, pour résister, moquons nous du “phénomène des dirigeants à la con”, ceux qui nous mènent droit dans le mur; et aussi de cette bulle de l’IA qui éclate dans la figure de Zuckerberg, ce prince des sociopathes de la tech.
Du phénomène inquiétant des dirigeants à la con
Plus Trump me fait peur, plus me moquer de ce triste bouffon me fait du bien. J’adore l’esprit de Groucho Marx ou de Mel Brooks; mais aussi celui d’Hitchcock - que Truffaut admirait, pour son goût de l’énigme.
Ce qui m’inquiète au-delà de Trump lui-même, c’est l’immense pouvoir d’attraction de son techno-fascisme sur (presque) tous nos dirigeants. Cette IA est irrésistible pour eux: ne rêvent-ils pas de supprimer tous ces employés qui ont la mauvaise idée de faire grève ?
Trump veut massacrer rien de moins que la valeur artistique et celle des artistes depuis qu’ils existent. Hitler, lui, n’a brûlé que les livres d’une époque, ce qui le ferait presque apparaître comme un fasciste modéré par rapport au techno-fascisme triomphant. Trump n’a pas échoué à envahir la Russie, au contraire, il aime Poutine. Et lui, contrairement à Hitler, parvient à envahir le monde avec l’IA !
Pourquoi la connerie la plus dangereuse de nos dirigeants, la plus perverse de l’histoire, devient-elle si contagieuse dans le monde politico-économique ? Pourquoi ce “phénomène des dirigeants à la con”, Macron en tête, nous conduit-il tout droit dans le mur ? C’est-à-dire à la catastrophe, à l’effondrement de notre valeur intellectuelle. Lisez ici mon analyse des “8 signaux d’alerte de l’effondrement du système de la connaissance”.
La bulle éclate: Zuck le sociopathe perd 200 milliards
Mercredi 29 octobre, Mark Zuckerberg - on l’appelle Zuck dans la Silicon Valey, avait une annonce palpitante à faire. Son entreprise, Meta, venait de terminer un excellent trimestre en détruisant le maximum de cerveaux d’enfants. Il comptait bien continuer à faire grimper jusqu’au ciel les 400 milliards par an investit dans l’IA, ce langage de mort cérébrale qui permet d’engranger des profits.
C’était mercredi dernier. Mais le lendemain matin, à l’ouverture des marchés, l’action Meta a chuté de plus de 80 dollars. Voilà 200 milliards de dollars de capitalisation envolés en un clin d’œil. Pourquoi Zuckerberg s’auto-détruit, pourquoi sa bulle lui éclate en pleine figure ?
Un plaisir aussi intense, je ne peux pas le garder pour moi, alors je le partage avec vous !
Pourquoi les investisseurs boudent-ils l’IA ? Il y a seulement quelques mois, toute entreprise annonçant des dépenses en IA voyait son action décoller.
En septembre, l’action d’Oracle a bondi de 36 % en une journée après l’annonce d’un partenariat massif avec OpenAI. Larry Ellison, le fondateur, est même brièvement devenu l’homme le plus riche du monde. Mais, pas de chance, les marchés ont changé d’avis. Depuis ce jour magique, l’action Oracle a perdu 60 dollars. Larry a repris sa place dans la file d’attente.
C’est le son d’une bulle qui éclate.
Les analystes commencent à s’inquiéter des « cash flows circulaires » dans le secteur de l’IA. Par exemple, le Wall Street Journal publiait récemment un graphique montrant que les mêmes dollars circulent d’une entreprise à l’autre, donnant l’illusion de croissance et de prospérité — alors qu’il ne s’agit que d’une partie de bonneteau financier à l’intérieur de la bulle.
L’économie de l’IA, finalement, ressemble surtout à la gestion budgétaire des Trois Stooges : de la gymnastique comptable, de la tromperie financière pour masquer que le public n’est pas franchement au rendez-vous. Bref, une grande arnaque.
Le gestionnaire de fonds spéculatifs Harris Kupperman a essayé de calculer combien l’IA rapportait vraiment. Ses chiffres donnent le vertige : le secteur investit 30 milliards de dollars par mois pour générer… 1 milliard de chiffre d’affaires. Autant dire qu’ils construisent des voitures à 30 000 dollars pour les vendre 1 000. Plus on vend, plus on fonce dans le mur.
Aujourd’hui, Mark Zuckerberg s’est pris ce mur de plein fouet. Et tout le monde l’a vu.
Le problème ne disparaîtra pas. Tout est question d’arithmétique. On ne dirige pas une entreprise avec la comptabilité des Trois Stooges.
« Le décalage est ahurissant, » explique Kupperman, sans compter que des centaines de milliards supplémentaires s’apprêtent à être investis dans de nouveaux data centers en 2026, tous réclamant des recettes pour ne pas devenir des cathédrales vides.
Même ambiance chez Bloomberg, où l’on s’inquiète que jamais autant d’argent n’a été investi aussi rapidement dans une technologie dont la rentabilité reste largement à prouver… et où les schémas circulaires d’investissements ne rassurent plus personne.
Même Microsoft devient prudent. Finies les déclarations triomphantes sur les dépenses en IA : on se contente désormais d’annoncer que l’on « continuera à investir ». Résultat ? L’action baisse, malgré des profits records annoncés hier.
Aujourd’hui, tout Wall Street a entendu l’explosion. Hélas, ce n’était pas du champagne.
Mais ne faites surtout pas l’erreur de croire que le techno-fascisme va disparaitre, bien au contraire, il rapporte trop d’argent. Il se nourrit de la cupidité de nos dirigeants, de leur hubris. Ce phénomène mondial, ce cancer technologique ne peut que provoquer l’effondrement du système de la connaissance: lisez-ici mes 8 signaux d’alerte.
Un dernier conseil: à ce prix là (400 milliards par an déversés sur l’IA), on comprend que nos “dirigeants à la con” ne songent qu’à tous nous remplacer. Si vous voulez jouer un bon tour à ces incapables, rendez votre métier irremplaçable par l’IA !
L’atelier des cinéastes combatifs, ceux irremplaçables par l’IA !
Je ne donne pas de conseils boursiers, mais je guide une jeunesse qui voudrait combattre la nouvelle géo-politique des “dirigeants à la con”; celle qui consiste à remplacer tous les emplois humains par de l’IA. Dans mes ateliers, vous découvrirez pas à pas les 8 clés qui pourront, demain, faire passer une valeur artistique déjà construite à l’échelle. Mais encore faut-il avoir construit cette valeur avant de songer à l’augmenter avec une autre façon d’utiliser l’IA.
Voici le programme que je propose à ceux qui veulent passer à l’action.
David Jamet - david@livre-contre-ia.fr
Ludovic Slimak est paléo-anthropologue. Il a publié “Sapiens Nu, l’âge du rêve”. Ce livre interroge le déclic ayant accéléré l’histoire humaine; il explore la pensée, la matière, l’espace et le temps, redéfinissant l’identité de Sapiens à travers un voyage entre arts, science, imagination et transmission




