À qui appartient l'avenir du cinéma ? L'essor des créateurs de combat (3/3)
Le cinéma s'auto-détruit dans le piège du Tout IA: qui voit que cet engrenage est mortel ? Qui d'autre que des créateurs affamés pourraient faire jaillir la valeur d'un cinéma qu'ils réinventent ?
À qui appartient l’avenir, sinon aux créateurs affamés ?
“Allez vous faire voir !” Message pour le moins combatif de Bretecher aux hommes de pouvoir, selon son agent Michel Lieuré, alors que cette combattante révolutionne le monde de l’édition1
Retenez bien la leçon la plus importante de cette troisième lettre qui clôt ma série sur l’avenir du cinéma: l’avenir appartient aux créateurs aujourd’hui affamés, et avec eux, on va aller de paradoxes en mystères, de combats en surprises de taille.
Le premier paradoxe est que le cinéma s’écroule du fait même des PDG qui le dirigent: quel est ce suicide mystérieux de l’industrie qui ne nous fait plus réver ? Le second paradoxe est que l’avenir du cinéma sera porté par ces créateurs d’oeuvres de valeur jaillissante: la leur ! Comment vont-ils, avec cet “art du pauvre”, avec cet art de la seule plume et du langage, parvenir à cette création de valeur totalement extravagante, et qui va échapper aux dirigeants les plus absurdes de l’histoire ? Le mystère s’épaissit encore quand on réalise que les clés de cet art remontent à 2 millions d’années. Et voici le paradoxe suprême: et si cet art du pauvre qui ne nécessite en effet qu’une plume agrémentée des 8 clés du langage pour le moins combatif de Bretecher, faisait, pour la troisième fois de l’histoire, jaillir la valeur des créateurs à des niveaux totalement inédits ?
Je soutiens pour conclure cette série extravagante que l’avenir appartient à celles et ceux qui osent, comme Bretecher, défier et combattre les hommes au pouvoir. Nous allons assister, à l’âge de l’IA, à l’envol de ces créateurs, tout simplement parce qu’ils vont développer une valeur jaillissante: la leur, enfin ! L’avenir appartient à ceux qui développent leur propre propriété intellectuelle, à ceux qui atteignent (enfin!) cette souveraineté qui permet de réaliser des rêves; ceux qui attirent à nouveau les spectateurs. Et voici le grand paradoxe de l’économie à venir, celle de l’âge de l’IA (2025-2045). Et voici la surprise de taille: ces créateurs de valeur exponentielle, jaillissante, NON linéaire, vont même changer à jamais les fondamentaux de l’économie. Ils vont faire éclater les règles économiques des PDG si masculins du cinéma et de l’édition. Comme Bretecher, ces créateurs de l’art du pauvre pourront dire à ces PDG cupides qui détruisent aujourd’hui le cinéma de l’intérieur:
“Allez-vous faire voir ! Avec les 8 clés de notre écriture, de notre dessin, nous pouvons créer enfin de nos mains, avec notre pensée critique et sans votre permission, la valeur la plus jaillissante de l’histoire des images animées par l’esprit ! Jamais vous ne parviendrez à robotiser nos métiers avec votre bouillie générée par l’IA ! ”
Bienvenue dans la dernière partie de ma série de trois lettres sur le plus grand défi du cinéma, sur ce déferlement d’agents d’IA qui le détruit de l’intérieur. Je vous raconte pourquoi et comment les créatrices (-eurs) les plus courageux, ceux qui sauront s’inspirer de la vie et des combats de Bretecher🖕, vont le réinventer du sol au plafond, et l’économie avec !
Combattre en retournant contre les dirigeants les 8 armes de l’IA
J’aborde ces questions 👆 me semblent importantes pour l’avenir des créateurs aujourd’hui affamés. Si vous voulez les partager avec vos proches qui se dirigent vers des métiers précaires, autant vous dire que je ne suis pas contre :-)
Dans ma première lettre, j’ai analysé les causes, les fondamentaux de la pire crise du cinéma: il s’agit en réalité de l’engrenage le plus mortel de son histoire.
Il ne faut surtout pas sous-estimer ces fondamentaux, car ils sont ceux du “pire des temps”. Qu’on s’en réjouisse ou qu’on s’en affole, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, l’âge de l’IA (2025-2045) coincide avec cette crise qui ne fait que commencer. Il me semble alors qu’il est de notre devoir de combattre pour aider les plus jeunes, car ils rentrent sur l’un des pires marché du travail depuis qu’il existe. L’échelle de l’IA force un changement de monde violent et chaotique, avec en plus une stagflation - une stagnation économique ET une inflation redoutables, digne des années 1970. On comprend pourquoi seule l’esprit combatif de Bretecher peut sauver cette jeunesse qui aborde à la fois un système de la connaissance qui s’effondre et un marché du travail qui s’écroule.
N’oubliez jamais ceci: l’IA n’est pas un outil technologique comme les autres, il transforme la société pour le meilleur ET pour le pire. Cette technologie impose un monde où l’imprévisibilité devient systémique. Alors voici vos divines surprises: la valeur d’un travail toujours plus créatif peut augmenter sans limites, la valeur des oeuvres des créateurs les plus écrasés devient aussi jaillissante. La valeur peut bondir, mais uniquement pour les créateurs qui osent, car cette fois-ci, ce sont eux qui maitrisent cette valeur de bout en bout avec leurs 8 clés créatives. Je vous invite à découvrir ces clés fondamentales - ces clés de survie - dans le second opus de ma série sur le cinéma à l’âge de l’IA:
Quand les 8 armes des créateurs passent à l’échelle, les cartes du pouvoir sont rebattues
On peut déduire de ce qui précède trois conséquences de long terme (2025-2045) pour l’avenir des créateurs de combat, et pour l’économie de demain, celle de l’âge de l’IA. Mon petit doigt me dit que cette économie radicalement nouvelle pourrait empêcher de dormir nos PDG qui ne pensent qu’à leur profit avec leur Tout IA.
Première conséquence économique: ces 8 armes de demain, en passant à l’échelle, deviennent l’arsenal le plus redoutable pour les créateurs; rien d’étonnant, ils sont les seuls à savoir manier une création sincère. Car voici ce que les professeurs d’économie de Dauphine et les business school du monde ancien ne vous enseigneront pas de sitôt. Nous rentrons tous dans un monde, dans une économie de valeur NON linéaire, exponentielle, jaillissante. Un monde où la valeur linéaire du travail salarié, qui était depuis 5000 ans proportionnelle au temps passé à produire, est en train d’éclater. Bienvenue dans ce monde nouveau, où la valeur des créateurs peut jaillir par une combinaison insensée, paradoxale des deux jaillissements précédents de l’histoire (1-Sapiens, 2-Gutenberg).
Seconde conséquence de long terme: on peut dresser ce constat effarant qui va empirer pendant longtemps. Comment est-il possible que les PDG de toutes les industries culturelles (cinéma, streaming, édition, musique, médias, jeux vidéo,…) se tendent eux-mêmes, et à tous les travailleurs précaires qui en dépendent pour vivre, un piège aussi mortel ? Comment ces dirigeants inconscients, en privilégiant la création passée plutôt que celle à venir, peuvent-ils à se point se tromper et tromper le public en produisant des films à ce point sans saveur, et rapidement sans valeur ? Ces films dont la valeur s’effondre ne sont ni authentiques ni originaux, ils ne sont que de la bouillie générée par l’IA. Comment font ces PDG pour continuer à s’auto-détruire ? Ils utilisent l’IA tout azimut (“Tout IA”); et ce faisant, ils tombent comme des mouches aveuglées dans le piège vicieux que leur tende les géants de la tech. Il en résulte un effondrement de la valeur de leur propriété intellectuelle qui devient, avec l’accélération technologique de l’IA, très rapidement obsolète. Résultat: les spectateurs ne veulent plus de cette tromperie de masse, de cette bouillie d’IA infâme qui déferle sur internet.
Troisième conséquence économique: ces clés des créateurs de valeur jaillissante sont par essence NON linéaires, NON robotisables. Elles ne vont pas plaire, mais alors pas du tout, à nos PDG aussi frileux que suicidaires. Eux qui n’aiment que faire des budgets excel et des profits prévisibles vont devoir apprendre à vivre dans un monde d’imprévisibilité totale. Un monde chaotique ou la valeur créative peut bondir… Leur monde ancien des profits linéaires, monopolistiques et certains (pour eux) est forcé d’éclater.
Vous pouvez encadrer cette maxime dans votre atelier de création, celui où vous peaufinerez votre processus créatif avec vos 8 clés.
Quand on change l’échelle des 8 clés créatives de l’histoire humaine, une échelle désormais exponentielle à l’âge de l’IA, toutes les cartes du monde, du pouvoir et de la valeur sont rebattues. Une autre façon d’utiliser l’IA permet aux créateurs de combat, aux créateur de demain, de combiner les 3 plus grands jaillissements de valeur de l’histoire du langage et des arts. David Jamet, “Nouveaux leviers de valeur des créateurs (enfin!) souverains”
Vous allez retourner l’arme de l’IA contre ces PDG. D’abord avec votre pensée critique, la première arme créative de demain; avec aussi vos effets miroirs les plus jaillissants, la seconde clé des créateurs, ceux qui ne cessent jamais d’augmenter leurs 8 capacités créatives. Enfin, découvrez ici comment fonctionne le pouvoir de valorisation, la huitième arme de Bretecher.
L’essor des créateurs de combat, enfin souverains !
En lisant cette lettre, je vous invite à participer à cet essor irrésistible des créateurs de combat. Avec les 8 armes de votre processus créatif qu’il vous revient de faire passer à l’échelle avec une autre IA - un effort quotidien - vous découvrirez pas à pas à quel point l’origine des créations les plus anciennes peut vous être utile pour demain. Je vous invite à rentrer dans cette assemblée bizarre et mystérieuse des créateurs qui, en explorant le passé du rêve artistique de l’homme, se donnent les moyens de vivre dignement (enfin!) de l’avenir de leur passion. Dans ce mouvement des créateurs de demain, on explore les 8 clés secrètes de l’origine du langage, tout simplement parce que leurs leçons sont immortelles.
Et le plus surprenant, c’est que ces clés d’une création originale ne sont enseignées ni à la Sorbonne, ni à Dauphine, ni dans aucune école au monde. Les professeurs ne les enseignent pas pour une raison simple : en refusant de les voir, ils ne peuvent pas les comprendre. En effet, elles remettent en question les fondements même de leur autorité. Ces clés, à l’image de Bretécher qui les maîtrisait si bien, sont dérangeantes et en constante opposition au système de pouvoir en place. Les professeurs seraient surpris de découvrir la force ancestrale, extravagante et parfois héroïque que ces clés ont conférée aux créateurs depuis la nuit des temps.
L’IA rebat les cartes du pouvoir… et donc aussi du pouvoir créatif !
“C'était le meilleur des temps, c'était le pire des temps” Dickens, “A Tale of Two Cities”
Cette série sur le cinéma se termine comme elle a commencé, avec l’inspiration de Dickens. Nous rentrons à la fois dans le pire et dans le meilleur des temps, dans ce monde hautement paradoxal, volatil, où la valeur du travail créatif peut devenir bondissante. Mais pour peu d’entre-nous: les autres, les plus faibles, si nous ne les aidons pas, seront écrasés. Ce pire des temps est celui du cinéma en feu, mais qui ne demande qu’à renaître; le meilleur des temps est le même, celui de l’avenir qui appartient aux créateurs qui combattent !
N’oubliez jamais que l’IA n’est pas une technologie comme les autres. Nous verrons dans les prochaines lettres pourquoi l’IA n’est en aucun cas un outil comme ceux que l’on a connu auparavant. En effet, cette technologie de rupture est radicalement agissante à l’intérieur même de nos corps et de nos cerveaux. Comment les dirigeants du cinéma, qui ne sont tout de même pas QUE des imbéciles, se sont ils laisser piéger à ce point par les oligarques surpuissants de Trump, ceux de la Silicon Valley ?
Il ne faut en aucun cas sous-estimer les effets de long terme de l’IA sur la société, je tente des les éclairer dans cette lettre. L’IA n’est pas un outil comme les autres, car on a vu que son échelle en fait à la fois un agent d’IA qui déferle sur nos réseaux; cet agent de destruction rapide, massive, est catastrophique pour l’avenir cognitif des plus faibles (pensez aux enfants).
On a vu aussi qu’il s’agit, dans le meilleur des mondes, d’un agent de création d’oeuvres jaillissantes, d’un agent de résistance, d’un agent de la seconde Renaissance des créateurs. Un agent de changement en tout point comparable à la technologie du livre et de l’écriture imprimée de Gutenberg. Mais cet agent de changement ne sera “prodigieux”, “extravagant” que pour les créateurs d’une nouvelle contre-culture, que pour ceux qui combattent avec la force et les clés de leur esprit critique.
Pour vous adapter, vous pouvez lire ma lettre de multiples façons:
D’abord, mes articles sont des signaux d’alerte, ce sont des « canaris dans la mine de charbon ». Si l’on n’y prête pas attention - une ressource cognitive plus que jamais vitale à l’âge de l’IA, ces signaux d’alerte nous explosent à la figure. Ce n’est pas qu’une métaphore: la crise du cinéma, et avec elles de toutes les industries culturelles (musique, édition, …) est profonde, durable, dévastatrice. Car la culture est ce qui nous unit. Si la culture est écrasée par l’IA, le chaos s’installe. Dans cette lettre, j’ai analysé “Les 8 signaux d’alerte de l’effondrement du système de la connaissance”. Lisez la, et partagez la ?
Ensuite, mes explorations des clés de la vie des créateurs vous permettent de combattre en développant VOS clés, car ce sont des clés de survie. On a vu que le chaos politique et économique du monde de valeur NON linéaire ne fait que commencer.
Je vous invite à saisir les immenses opportunités d’augmenter votre valeur en maitrisant mieux les nouveaux leviers des métiers qui ont un avenir: ceux plus créatifs, ceux NON robotisables.
David Jamet, auteur et chercheur - david@livre-contre-ia.fr
Pour découvrir comment Bretecher a révolutionné le monde de l’édition, vous pouvez lire cet article du monde de Frédéric Potet: “« Les Frustrés » de la bédéaste Claire Bretécher, libérés par l’auto-édition.
« 1975 : la BD à l’âge adulte ». Agacée par son paternaliste éditeur, Claire Bretécher lance son message de défi aux hommes de pouvoir; elle choisit de publier sans intermédiaire les albums tirés de sa série du « Nouvel Observateur » : une petite révolution dans le milieu.