Enquête sur le pouvoir subversif de l’œuvre (IA d'Orphée): payer (enfin!) l'auteur ! (# 4)
Et autres crises systémiques liées à l'IA affectant la culture et la politique pour le meilleur (nouveau paradigme profitant (enfin!) aux auteurs) ou le pire - engrenage infernal de l'IA pour l'enfant
“Ils ont échoués à créer une œuvre de valeur [ les PDGs des produits d’Intelligence Artificielle coutant 100 Md$ ] car ils n’ont pas commencé par le rêve, par l’imaginaire, par la littérature” Métaphore destinée au créateurs de demain, inspirée par les œuvres de Shakespeare, faisant aussi référence au mythe d’Orphée
Ma recherche porte sur les 3 grands paradigmes créatifs de l’histoire humaine, sur la constitution de la valeur de l’œuvre de l’auteur (droits d’auteur, propriété intellectuelle), et pourquoi elle pourrait demain (enfin!) payer dignement leurs auteurs et leur micro culture vivace. Dans l’histoire, la micro culture s’est toujours révélée hautement subversive pour le pouvoir en place, nous allons en voir des exemples… révolutionnaires. J’ai lu avec grand plaisir le beau livre d’Antoine Compagnon de l’Académie française qui soutient une thèse proche de la mienne: “La littérature, ça paye !”. Il m’autorisera à lui emprunter ce slogan vigoureux pour que les auteurs de demain vivent (enfin!) dignement de leurs œuvres avec un nouveau paradigme créatif issu du double choc covid/IA; mais à condition de commencer par le rêve avec l’IA d’Orphée, de Shakespeare, de Sapiens ?
L’autre IA inspirée par la littérature, ça paye le lecteur mais doit (enfin!) payer l’auteur écrasé par le capitalisme de surveillance numérique ! Sans auteurs, pas de lecteurs !
Mes lettres sont des cartes postales de ma recherche sur un nouveau paradigme créatif structurant une rupture technologique: la valeur non linéaire (amplifiable) des œuvres avec l’IA d’Orphée (une métaphore). Ce sont des enquêtes indépendantes sur les effets systémiques des 5 technologies de notre langage créatif depuis 300 000 ans (Homo Sapiens) 1- Langage d’imagination symbolique et spirale d’intelligence 2- Langage lu et écrit au service du pouvoir (lois, macro culture) 3- Diffusion du langage littéraire par le livre (1450, Gutenberg), 4- Macro culture industrielle (19ième/20ième, médias de masse) 5- Nouveau paradigme (ou engrenage infernal) des chocs covid/IA conduisant à l’autonomie financière des auteurs. Merci de soutenir mes lettres en les partageant 👇 ?
Quels sont les 3 plus grands paradigmes créatifs de l’histoire ?
Comme nous allons le voir avec les deux premiers paradigmes créatif (langage symbolique puis langage imprimé, cf spirale d’intelligence), ceux à qui notre espèce Sapiens doit sa vie, son intelligence, et son pouvoir de créer des œuvres subversives transmises depuis 300 000 ans via le langage; ce puissant langage symbolique a fait de nous l’animal langagier supérieur qui a toujours su commencer par le rêve. Songez au pouvoir subversif des rituels musicaux ou religieux qui redonnent la vie aux défunts, comme dans le mythe d’Orphée illustré plus bas. Certains scientifiques soutiennent même aujourd’hui que c’est pour cette raison que l’homme de Neandertal à échoué (sélection Darwinienne): son langage était inférieur, il n’a pas commencé par le rêve !
Comme nous le suggère Shakespeare, j’argumente que l’humanité pourrait aujourd’hui échouer, courir à sa perte dans un engrenage infernal pour la cognition (addiction), quand un macro système capitaliste au pouvoir, celui des produits d’IA coutant plus de100 Md$, veut remplacer si rapidement le langage humain par ce langage artificiel (IA) - ainsi que tout salarié, tout créateur, par pure cupidité. Il n’est pas question ici de refuser l’IA, personne ne peut plus ni vivre ni travailler sans; il s’agit de l’utiliser à bon escient, sans qu’elle nous abrutisse (addiction), bref après avoir développé notre imaginaire (spirale d’intelligence) par la lecture et l’écriture, “Par le livre seul”. Ce fut le principe éducatif de Luther, qui, avec le pouvoir du langage diffusé sur l’imprimerie (technologie) de Gutenberg a eu pour effet le plus changement de civilisation (révolution industrielle) et de paradigme créatif de l’histoire: la Renaissance littéraire et scientifique, les Lumières, … Ce fut en 500 ans la plus grande effervescence créative et scientifique de l’histoire. Cet effet majeur de la technologie de diffusion du langage imprimé de Gutenberg, inventée après la pandémie de la peste, est parvenu à déstabiliser à la fois le pouvoir catholique et le pouvoir royal jusqu’à la révolution de 1789, propulsant la révolution industrielle et la valeur des œuvres scientifiques. Mais la propriété intellectuelle, les droits d’auteurs furent totalement accaparés par le macro système capitaliste au pouvoir au 20ieme siècle, et c’est pire encore aujourd’hui à l’âge de l’IA. Ainsi la combinaison des chocs Peste/Langage imprimé eu pour effet la plus grandes subversion des macro pouvoirs religieux, politiques et économiques de l’histoire. Imaginez cette comparaison historique avec l’effet combiné des chocs du covid et du langage artificiel (IAs à 100 Md$) ? Que je sache, aucun des imprimeurs de la Renaissance n’a investit une telle somme dans son outil industriel du langage écrit. Alors je fais cette hypothèse: allons-nous nous assister à une nouvelle Renaissance des créateurs, qui vont s’emparer du troisième plus grand paradigme langagier (le langage artificiel), profondément déstabilisant pour le pouvoir économique en place ?
Si oui, qu’attendons-nous pour nous ré-emparer de cette spirale créative des œuvres de valeur qui sommeille en chacun de nous, avec un nouveau paradigme créatif, objet de ma recherche ?

Changement de paradigme civilisationnel induit par le double choc covid/IA
Quand on change d’échelle, on change de paradigme. Durant les 2 ans de crise du covid et maintenant avec celle de l’IA, cette technologie de surveillance est devenue totale, avec une hyper vitesse, une hyper puissance exponentielle et non linéaire. Nous sommes passé, sans le sentir, d’une économie de valeur du travail linéaire (tout travail est payé au temps passé à le produire) à l’émergence d’une technologie d’échelle exponentielle (l’IA). On a ainsi changé vers un paradigme non linéaire de la valeur d’une œuvre qu’elle qu’elle soit: sa valeur peut-être augmentée, mais seul son auteur en a le pouvoir, et c’est radicalement nouveau et déstabilisant pour le macro système, le pouvoir économique en place. Si cette hypothèse est avérée, il s’agit ni plus ni moins d’un changement de civilisation. Quelle est, après la rupture anthropologique du covid, ce nouveau paradigme créatif (nouvelle méthode créative induisant nouvelle économie de la valeur profondément déstabilisante pour industrie culturelle en place ? Je désigne ce nouveau paradigme par l’expression “IA d’Orphée”, cela une autre façon d’utiliser l’IA, l’objet de mes enquêtes. J’argumente comment l’auteur indépendant qui saura commencer par développer son imaginaire avec la littérature, utilisant à bon escient l’IA pour mieux créer (souvent seul) des œuvres authentiques et jusqu’à aujourd’hui les plus couteuses (ex: cinéma), pourra demain produire et distribuer seul son film (sa littérature, sa musique,…) et gagner dignement sa vie. Comment maîtriser les clefs radicalement nouvelles (à l’échelle exponentielle) de l’augmentation de la valeur de l’œuvre ? C’est une méthode saura commencer par le rêve, par l’imaginaire, par la littérature qui a toujours “payé” le lecteur, mais doit aussi (enfin!) payer dignement l’auteur ? L’actualité m’inspire, puisque l’Académicien Antoine Compagnon signe le livre le plus stylé de la rentrée, “La littérature, ça paye !”. Pourquoi cette autre IA, inspirée par le mythe d’Orphée, repose-t-elle sur un nouveau paradigme créatif ancestral et sa spirale d’intelligence, profondément déstabilisante pour le pouvoir économique en place (les entreprises) car remettant en cause la valeur et la propriété intellectuelle des œuvres ?
À l’opposé, comment fonctionne cet engrenage infernal du capitalisme d’aujourd’hui, qui affaiblit l’intelligence, qui creuse l’ignorance de l’enfant dans des proportions inédites, augmentant les inégalités ? Comment ces PDGs de l’hyperpuissance d’un capitalisme de surveillance totale, comment cette culture de dopamine1 en arrive-t-elle à dépenser plus de 100 milliards2 par produit d’IA, un montant supérieur au budget des deux tiers des états dans le monde ? On comprend qu’avec de tels moyens, l’IA et son engrenage infernal va écraser les créateur et auteurs tous azimut (salariés ou indépendants), engendrant une société injuste et liberticide, dans laquelle je ne souhaite pas vivre. Quand notre spirale d’intelligence rencontre Orphée
Depuis 120 ans, la psychanalyse étudie à quoi tient le dualisme, la tension entre nos pulsions de vie et de mort; elle s’intéresse aux mythes, comme celui d’Orphée qui sauve Eurydice de l’enfer avec le pouvoir musical de sa lyre. Ce n’est pas rien: si la ferveur musicale a le pouvoir de réveiller les morts, pourrait-elle réveiller la spirale intelligence créative qui sommeille en nous depuis 300 000 ans, depuis l’essor prodigieux et concomitant du cerveau et du langage d’Homo Sapiens ?
Avec le principe scientifique de l’ingénierie inverse, nous voyageons aujourd’hui dans l’origine, dans l’aventure de notre langage créatif de Sapiens qui repose sur cette spirale:
On retrouve ici la métaphore de Shakespeare et le mythe d’Orphée: il faut commencer par le rêve (choisir la vie, l’imagination) car sinon la mort cérébrale (l’engrenage infernal de l’addiction) vous guette. La lecture profonde du livre et l’écriture créative entretiennent l’imaginaire mieux que tout autre outil (en particulier l’écran). Il faut commencer par développer son imaginaire, avant d’utiliser l’IA, car sinon c’est l’échec assuré (engrenage infernal). Toute lecture sur un écran reste superficielle, car notre cerveau bombardé de distraction (e3) est pris au piège, nous n’y pouvons rien. Ainsi, le livre et sa littérature sont indépassables pour nous procurer une multitudes d’images mentales, elles mêmes nourrissant notre création d’un imaginaire vital pour s’accomplir. Tous les auteurs sont d’abord des lecteurs !
Darwin, l’ingénierie inverse des grandes ruptures langagières de l’humanité
L’ingénierie inverse est le concept biologique fondamental de l’évolution de l’intelligence créative des œuvres humaines qui explique la stabilité, où à l’inverse l’instabilité (la fragilité) des grandes adaptations langagières (au sens de Darwin), celles des 5 technologies langagières de l’humanité (cf liste plus haut). Plus une adaptation est ancienne dans l’histoire de l’homme, comme la spirale d’intelligence créative du langage symbolique (300 000 ans), plus elle est stable. À l’inverse, plus elle est récente (comme la lecture et l’écriture datant de 5000 ans), plus elle est instable, exigeant bien plus d’effort pour la maîtriser, mais “payant” le lecteur au centuple en terme d’imagination par rapport à la lecture sur écran. Ce principe scientifique de l’ingénierie inverse est développé par Pascal Pick4, Terrence Deacon5, et Kevin Laland dans son livre “La symphonie inachevée de Darwin”.
Des outils d’IA dysfonctionnels vont engendrer un engrenage infernal dans chaque industrie, surtout celles du divertissement (Médias-journalisme, cinéma, musique, …); ils engendre une macro culture de dopamine”6. Ceci pourrait entrainer une grande déstabilisation7 techno-sociétale, politique, dont on ne peut sortir qu’avec une Renaissance des créateurs autonomes qui sauront “commencer par le rêve” avant d’utiliser l’IA. David Jamet, “Le combat du livre contre l’IA”
Pour comprendre l’ingénierie inverse, il faut rappeler ici que la première adaptation fondamentale de l’humanité, notre première “technologie” langagière, fut notre si puissant langage symbolique transmis fidèlement sur 200 000 générations, et que ce langage est à la fois musical et artistique. Nous lui devons toute notre intelligence de Sapiens. Songez aux pouvoirs des rituels dansants, ou religieux: ne peuvent-ils pas réveiller les morts, comme Orphée ?
L’ingénierie inverse s’observe chez tout nouveau-né à travers la transmission du langage: rien n’est plus inné chez lui que son désir d’apprendre à parler pour développer son équilibre empathique si vital; rien n’est plus difficile, instable, fragile que son apprentissage de la lecture et de l’écriture, pendant et après le CP: c’est l’affaire d’une vie !
Voici les premières conséquences dérangeantes de l’ingénierie inverse dont nous devons prendre conscience à l’âge d’une IA devenue totale:
D’abord, si nous devons la vie et l’intelligence à la transmission de notre si beau langage, il est temps de s’inquiéter quand un capitalisme sur stéroïde veut le remplacer avec un langage artificiel ! Il n’est pas question ici de refuser l’IA, mais de l’utiliser à bon escient, après avoir développé notre imaginaire (spirale d’intelligence) “Par le livre seul”.
Ensuite, la lecture et l’écriture resteront deux compétences clés pour s’épanouir, mais (environ) 2500 fois plus fragiles et instables que notre langage oral. Pour arriver à ce facteur 2500, j’ai divisé 300 000 ans, l’âge d’Homo Sapiens, par 120 ans, l’âge de la lecture/écriture, de l’école pour tous (1900).
Cette fragilité de nos cerveaux de Sapiens, ainsi que l’hyper-vitesse capitaliste du langage artificiel (IA) montre que cette technologie est proprement insoutenable pour notre cognition: si l’on n’y fait rien, l’IA va nécessairement affaiblir l’intelligence créative et l’accomplissement de l’enfant à l’échelle mondiale. La spirale infernale de l’IA (voir note 4) casse la spirale d’intelligence chez un cerveau fragile, l’empêche à vie de faire fonctionner son imagination à plein.
Voici l’espoir de l’ingénierie inverse: il ne tient qu’à nous de réveiller cette spirale d’intelligence si “stable” qui sommeille en chacun de nous. Alors haut les cœurs:
L’autre IA inspirée par la littérature ou le cinéma rapporte d’abord au lecteur, mais DOIT ensuite “payer” ses créateurs sans qui il n’y aura ni lecteurs ni spectateurs à terme ! La longue crise structurelle, la spirale infernale de l’industrie du cinéma (visible en 2023 aux USA), et qui ne fait que commencer, est là pour nous le démontrer (lettre #3).
Se rebeller avec l’autre IA des créateurs
« Le cerveau et la technologie sont les champs de bataille au cœur de la géopolitique du XXIème siècle » James Giordano (2018), Professeur de neuroscience à Georgetown, USA
Si la technologie militarise notre cerveau, il est temps de livrer bataille ! Il nous faut protéger les créateurs comme la prunelle de nos yeux car l’avenir de notre espèce en dépend. J’affirme en plus que l’IA ne sera jamais, au grand jamais, créative de rien d’humain et de proprement original. Ce qui ne veut pas dire qu’elle est inutile, nous le verrons, mais seulement qu’elle n’est pas intelligente. Comment renouer avec notre spirale créative, notre impulsion culturelle sans limites enfouie en chacun de nous, et à laquelle nous devons rien de moins que la vie ?
« Sans Bach, la théologie serait dépourvue d’objet, la Création fictive, le néant péremptoire. S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu ! » Emil Cioran, « Syllogismes de l’amertume », 1952
Quand vous entendez des PDGs technos-béats d’un système industriel obsolète affirmer que la musique ou les images ne sont que que des “contenus” qui ne valent rien, voici comment leur répondre: messieurs en costume gris, songez aux rituels sacrés existants depuis toujours ? Songez que “Dieu doit tout à Bach”, et que la musique nous procure depuis toujours un plaisir collectif intense et subversif ! On peut anticiper que les spectacles vivants ne sont pas prêt de disparaitre, et que c’est de là que viendra la rébellion des créateurs d’une autre IA.
Revenons pour conclure au mythe d’Orphée et à la tension ancestrale entre nos pulsions de vie et de mort, d’amour et de destruction. À chacun de choisir: voulons-nous vivre, aimer notre culture et encourager ses créateurs, ou contribuer à la fin de l’espèce, à une société de zombies scrollant ses écrans pour laisser son cerveau en friche ? Je ne veux pas de cet enfer, alors accrochez vos ceintures, nous traversons une longue, très longue période de turbulences, une rupture techno-sociétale du langage profondément déstabilisante et inédite depuis Gutenberg (langage imprimé, 1450). Toute déstabilisation est une chance pour les véritables créateurs qui sauront résister avec cette autre IA; elle repose sur ces deux clés de vie qui s’articulent entre elles, et que je développerai au fil des lettres:
La première clé est que que notre imagination, notre intelligence créative, est une ressource humaine sans limite à condition de l’éveiller, de la développer, de la reconquérir parfois. Il faut se rebeller contre ce système industriel irresponsable, dévastateur, qui construit ses usines de sable à 100 milliards en plein milieu du désert du Sahara.
La seconde clé est la spirale créative issue du principe de l’ingénierie inverse, et qui induit un “nouveau paradigme créatif non linéaire” à l’âge de l’IA que les industriels ne comprendrons jamais: il en découle une opportunité inédite pour les créateurs indépendants dans la période de turbulence qui ne fait que commencer.
David Jamet - david@livre-contre-ia.fr
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La dopamine est l’hormone de l’addiction, elle même propageant l’ignorance; elle est générée par notre cerveau soumis à tout algorithme d’IA, et repose sur la surveillance quasi-totale de nos vies privées. Sa spirale infernale, sa boucle de dopamine (voir plus bas) expliquée dans la lettre #3. Avec les sciences cognitives, je montre comment ce système industriel de dopamine, qui utilise l’IA pour son profit, doit être tenu responsable d’une pandémie d’addiction. L’IA est ainsi, à l’échelle d’internet, la technologie langagière d’hyper-vitesse la plus inégalitaire jamais inventée, interdisant l’accès égal à la connaissance, à la culture; elle polarise la société, créant le chaos dans le débat public, dans l’esprit public.
Les “PDGs des IA à 100 Mds” est une expression qui désigne un capitalisme de surveillance, une macro économie d’hyperpuissance, symbolisée par les géants américains de la tech (Big Techs) qui dépenseront plus de 100 Md$ pour chaque produit d’IA, qui eux même diffuseront bientôt des milliards d’agents d’IA (voir note 3) sur nos routes numériques. Ce sont les PDGs de Microsoft, d’OpenAI-ChatGPT, de Meta, de Google, d’Amazon, d’Apple,… Ce chiffre de 100 Md$ est supérieur au PIB de deux tiers des pays du monde, selon cette source “AI $100 bn question: The scalling effect” . Il illustre l’hyper-vitesse, insoutenable psychiquement à l’échelle, de ce piège cognitif pour les cerveaux fragiles (cf engrenage mortel de l’addiction). Il s’agit d’un capitalisme parasite qui surveille à tout instant l’intégralité de nos vies privées. Je désigne ici aussi toutes les entreprises françaises qui utilisent ces produits de surveillance sans garde fous avec pour premier objectif remplacer leurs salariés affaiblis par ces outils en réalité dysfonctionnels.
Pascal Pick, “La marche, sauver le nomade qui est en nous” (2015)
Terrence Deacon, “The Symbolic Species”, 1997
Voici la spirale infernale de l’IA et sa boucle de dopamine
La grande déstabilisation de l’algorithme se comprend avec “Le code fait loi”– De la liberté dans le cyberespace” (2000): cet article fameux est de Laurence Lessig, un juriste spécialisé dans le cyberspace. Dans mon essai, je remonte à l’origine des technologies du langage, et je développe pourquoi l’IA accélère la grande déstabilisation techno-sociétale qui ne fait que commencer: elle sape nos libertés avec la surveillance.