L'engrenage infernal de l'IA, Shakespeare et une autre méthode créative à la rescousse (#5)
Quand un capitalisme surpuissant nous entraine dans le chaos, agissons avec le paradigme de "l'IA de Shakespeare", celui de notre spirale d'intelligence, celui de la valeur (enfin!) rendue à l'auteur.
“Ils ont échoués [ les industries culturelles et leurs IAs à 100Md$1] car ils n’ont pas commencé par le rêve, par l’imaginaire, par la littérature” Métaphore, paradigme créatif destiné aux créateurs audacieux, inspiré par les œuvres de Shakespeare
Je vous propose mes enquêtes au cœur du macro système capitaliste, pour prendre conscience des conséquences de son engrenage de surveillance et de manipulation du langage politique à une échelle inédite, exponentielle. Il s’agit depuis 25 ans de la crise épistémologique d’internet,qui, en s’amplifiant avec une IA manipulative (une hyper usine de fausses nouvelles) nous entraine dans un chaos sociétal, politique, économique. Ne le sentez-vous pas monter ? Avec ses robots, ce système mène une guerre tout azimut non pas pour, mais contre l’intelligence et la micro culture individuelle, car elle propulse l’ignorance, l’addiction. Comme seule la culture nous unit, on commence à comprendre comment cet engrenage gangrène la société et le capitalisme: la durée de vie des entreprises se raccourcit toujours plus depuis internet, l’IA rebattant les cartes à une autre échelle, entrainant une déstabilisation tout azimut. Comment en sortir ? Mes enquêtes scientifiques portent sur cette autre façon humaniste d’utiliser l’IA, sur cette autre IA. Elles s’inspirent ce cette métaphore de Shakespeare, remontant à l’origine même du langage humain. Ceci nous force à repenser la valeur de l’œuvre, et imaginer un partage plus équitable (enfin!) de la propriété intellectuelle (PI). Car depuis 1900, toute la valeur de la PI est capturée par l’entreprise dans le tour de passe juridique du salariat de subordination, une captation totale devenue intolérable pour l’auteur. Et s’il était possible, avec cette “IA de Shakespeare”, de repenser la création culturelle en l’interrogeant en profondeur: à qui appartiendra demain la valeur de l’œuvre, et qui aura le pouvoir de l’augmenter ? Alors je commence par le rêve d’une meilleure société en vous proposant ce slogan vigoureux pour aider la culture et les auteurs que j’aime: “L’autre IA de Shakespeare est possible, et ça paye (enfin!) l’auteur !”
Mes lettres sont les cartes postales de ma recherche, des enquêtes scientifiques, indépendantes, sur les effets systémiques, culturels et politiques, des 5 technologies du langage depuis 300 000 ans (Homo Sapiens) 1- Langage d’imagination symbolique (spirale d’intelligence) 2- Langage lu et écrit au service du pouvoir (lois, macro culture) 3- Diffusion du langage littéraire par le livre (1450, Gutenberg), 4- Macro culture industrielle (19ième/20ième, médias de masse) 5- Macro culture de dopamine des IAs à 100 Md$ induisant une guerre totale contre l’intelligence et la culture. Mes enquêtes dévoilent cette autre IA humaniste, fondée sur une autre propriété intellectuelle (cf spirale d’intelligence) qui apporte (enfin !) l’autonomie financière aux créateurs: l’autre IA, ça paye ! Merci de soutenir mes lettres en les partageant 👇 ?
L’engrenage infernal, l’enfant, l’artiste et l’intelligence écrasés: leur d’espoir sur l’Everest ?
“Sans cesse le progrès, roue au double engrenage, / Fait marcher quelque chose en écrasant quelqu’un” Victor Hugo, Les Contemplations
Commençons par comprendre, avec ce schéma dynamique, l’engrenage infernal de ce capitalisme des IAs à 100 Md$. Il s’agit d’un macro système financier et culturel parasite car il surveille à tout instant l’intégralité de notre vie privée. Surtout celle des salariés, c’est illégal selon la CJUE2, mais (presque) toutes nos entreprises le font.
Ce capitalisme se nourrit de notre sang privé comme un tic monstrueux, mortel pour l’enfant au cerveau fragile, car ces milliards d’agents d’IA qui pulluleront bientôt sur nos routes numériques3 ne pourraient pas exister sans piller à chaque instant notre vie la plus intime. Ainsi, cet engrenage propulse via les parents la pire pandémie d’addiction aux écrans, à une échelle inédite, celle qui condamne sans pitié l’enfant fragile à l’ignorance. Et voici la question dérangeante: ne contribuons-nous pas tous un peu, en scrollant sur trop d’écrans, à cette macro culture de dopamine4 ? On peut deviner ici que dans cet engrenage de long terme qui sape l’intelligence, et veut maintenant remplacer tout créateur par de l’IA, chaque industrie culturelle (Cinéma, Édition, Musique, Journalisme, …) sera inexorablement broyée si elle n’agit pas en en prenant conscience. Quelle industrie culturelle pourrait survivre en affamant et en remplaçant tous ces créateurs, en privilégiant systématiquement l’ancien par rapport au nouveau ? J’ai approfondi dans cette lettre #3 pourquoi il s’agit en réalité d’une crise culturelle systémique qui frappe déjà les USA, et qui ne fait que commencer. Si vous pensez un seul instant que cette crise systémique du capitalisme parasite ne franchira pas l’Atlantique, je vous conseille de poursuivre la lecture de mes enquêtes.
Comme seule la culture et l’éducation ont le pouvoir de nous unir, de maintenir un pacte social, cet engrenage induit un chaos, une fracturation politique et sociétale inédite qui nous concerne tous. Ne la voit-on pas monter en puissance en France, aujourd’hui plus encore avec cette dissolution aux conséquences chaotiques ? À quoi s’attendre d’ici à 2027, si l’on est encore tous pris au piège de cet engrenage ? Alors j’argumente, avec l’aide d’Hugo, de Shakespeare, de Compagnon, qu’il existe une autre façon humaniste d’utiliser l’IA. Elle commence par la littérature qui (seule) construit l’imaginaire; elle est fondée sur l’augmentation, soudain possible, de la valeur d’une œuvre à travers cette spirale d’intelligence ancestrale qui apporte (enfin !) l’autonomie financière aux créateurs de micro culture. Cette autre IA est possible, la finalité de ma recherche est d’en définir les contours.
Lueur d’espoir sur l’Everest ?
L’œuvre “Kaizen” d’Inoxtag, de son vrai nom Inès Benazzouz, n’est peut-être pas au niveau de celles de Shakespeare ou d’Hugo, et son injonction à la performance n’est pas ma tasse de thé. Mais il a su, avec sa micro culture, commencer par son rêve: l’Everest ! Son succès mérite d’être décrypté ici pour cerner le contour de cette autre IA, fondée sur notre micro culture éternelle de Sapiens, bien plus ancienne que les 400 ans du premier livre des œuvres de Shakespeare (image). En réalité, depuis que l’homme et son langage existent, la micro culture individuelle est par essence subversive pour la macro culture du pouvoir en place. Celles de Shakespeare, de Molière, de Baudelaire ou de Flaubert l’ont été en leur temps. Inoxtag illustre de manière frappante la capacité d’une micro-culture subversive à défier la macro-culture en place, aujourd’hui celle de l’industrie du cinéma ou de la musique en crise. Comment ? Exactement comme Taylor Swift l’a fait aux USA avec ses concerts: Inoxtag s’auto produit, mais ce n’est pas tout, il a aussi atteint plus de 20 millions de vues de son film retraçant son ascension de l'Everest. Il incarne parfaitement la tension éternelle entre macro et la micro-culture, qui aujourd’hui se transforme en une guerre ouverte pour créer et augmenter seul la valeur de son œuvre. D'un côté, l’auteur Inoxtag s'inscrit dans les codes du film d'aventure - pensez à Indiana Jones ou la Guerre des Étoiles, un genre traditionnellement produit par les grandes chaînes de télévision ou les studios de cinéma. De l'autre, il porte la marque distinctive de sa micro culture vivace, une approche personnelle, et une connexion directe avec son public, sans l’intermédiation des plateformes numériques. Rien n’est plus subversif pour la propriété intellectuelle accumulée par le système en place. Jugez-en:
Pourquoi le nouveau paradigme créatif et économique non linéaire qu’il utilise est-il déstabilisant pour le macro système de la production et de la diffusion du cinéma en place ? Inoxtag produit lui même sa propre propriété intellectuelle originale - la définition juridique d’une œuvre, et il est parvenu à en augmenter la valeur aux yeux de ses 300 000 spectateurs avec qui il entretient une relation directe (sans plateforme). Il parvient à les faire se déplacer pour assister à son spectacle payant en salle, en une séance exclusive dont il assure la diffusion.
Et le plus étonnant, c’est que la “spirale d’intelligence” dont a fait preuve Inoxtag sommeille en chacun de nous depuis la nuit des temps. Pour la reconquérir, il faut d’abord la caractériser.
La spirale d’intelligence créative d’Homo Sapiens
On a vu l’engrenage mortel, le piège terrible expliqué plus haut, et dont chacun de nous est à la fois la victime et la cause. Si l’on en prend conscience, on se voit forcé de faire un choix de vie de long terme, car on ne peut plus ni vivre ni travailler sans technologie. On peut choisir de développer cette autre IA et sa micro culture, celle qui conduit à son œuvre, forgée par cette spirale d’intelligence créative, ce que j’appelle ma méthode créative “made in Sapiens”:
Avec l’aide de la métaphore de Shakespeare, on comprend que cette spirale sommeille en nous depuis toujours, et qu’il ne tient qu’à nous de l’éveiller… à condition de commencer par le rêve, par l’imagination que (seule) la littérature procure.
Depuis 500 ans (Gutenberg, 1450), et plus que jamais aujourd’hui à l’âge de l’IA, le livre et la littérature restent nos ressources d’intelligence, d’imagination, et de création d’œuvres (propriété intellectuelle) IN DÉ PAS SABLES… et maintenant amplifiables !
Tous les paléoanthropologues l’affirment (lisez ici mon enquête sur le principe de l’ingénierie inverse des 5 technologies du langage), cette spirale d’intelligence remonte à l’origine même du langage symbolique d’imagination, à l’origine des civilisations.
L’autre IA est possible, et ça paye (enfin!) l’auteur !
Si la micro culture l’emporte toujours, à qui appartient la valeur de l’œuvre ?
Quand nos dirigeants se contentent de leur culture de dopamine, quand ils ne peuvent pas s’empêcher de surveiller, de remplacer tout salarié après l’avoir affaiblit (cf engrenage), on peut être sur qu’ils ignoreront cette leçon de stratégie pourtant fondamentale de l’histoire humaine; celle qui régit la guerre ancestrale entre macro culture et micro culture, et qui dessine qui finit (toujours) par gagner:
Depuis son origine, les effets de la micro culture (des œuvres) du langage de Sapiens se sont toujours révélées hautement subversifs pour la macro culture (religieuse, politique ou économique) du pouvoir en place
Songez à la micro culture diffusée par Luther, forgée par son précepte éducatif profondément subversif (“Par le livre seul”): il remet en cause tout le pouvoir catholique ancestral, ses effets sont encore sensibles aujourd’hui. Songez à la micro culture des millions de foyers bourgeois tout au long du 18ième siècle, qui, fomentant les révolutions américaines (1776) et françaises (1789), a finit par décapiter Louis XVI (qui était en plein déni). Les effets de cette révolution ne sont-ils pas un peu notre matrice politique actuelle ? En remontant à l’origine des civilisations, songez à la musique et à aux rituels dansants aussi anciens que le langage de l’humanité, songez au mythe d’Orphée qui ramène son Eurydice de l’enfer. Si les plaisirs intenses du langage musical et de son imaginaire ont non seulement le pouvoir de réveiller les morts, mais aussi celui de provoquer une longue transe, une jouissance collective aux foules qui dansent en rythme, n’est-ce pas par essence déstabilisant, subversif ? Quand nos dirigeants nous expliquent que les “contenus” (un mot horrible) musicaux et culturels n’ont aucune valeur, je les invite à réfléchir à cette leçon de l’histoire.
Mes enquêtes vous dévoileront pas à pas les clés de cette autre IA de la micro culture qui va commencer par l’imaginaire, par la littérature, par la spirale d’intelligence créative du langage (la propriété intellectuelle aujourd’hui). D’où l’objet de ma prochaine enquête formulé ici, et mon slogan vigoureux pour vous inviter à la partager !
Dans ce nouveau paradigme créatif et économique non linéaire, issu du double choc covid/IA, et caractérisé aujourd’hui (cf spirale d’intelligence), à qui appartiendra la valeur de l’œuvre (propriété intellectuelle) ? Que se passe-t-il individu déterminé se donne l’imagination et les moyens, avec l’autre IA, d’auto produire et de diffuser ses œuvres, y compris celles les plus couteuses (ex: cinéma) ? Que se passe-t-il quand lui seul peut augmenter leur valeur aux yeux de ses propres clients ?
Pour finir par le rêve, voici mon slogan en forme d’étendard que je vous invite à partager si vous souhaitez aussi vivre dans une société moins inégalitaire et chaotique ? “ L’autre IA de Shakespeare est possible, et ça paye (enfin!) l’auteur !”
Qu’en pensez-vous de cette enquête, elle vous intéresse ? Si oui, merci de partager cette lettre ?
David Jamet - david@livre-contre-ia.fr
Les “PDGs des IA à 100 Mds” est une expression qui désigne un capitalisme de surveillance, une macro économie d’hyperpuissance, symbolisée par les géants américains de la tech (Big Techs) qui dépenseront plus de 100 Md$ pour chaque produit d’IA, qui eux même diffuseront bientôt des milliards d’agents d’IA (voir note 3) sur nos routes numériques. Ce sont les PDGs de Microsoft, d’OpenAI-ChatGPT, de Meta, de Google, d’Amazon, d’Apple,… Ce chiffre de 100 Md$ est supérieur au PIB de deux tiers des pays du monde, selon cette source “AI $100 bn question: The scalling effect” . Il illustre l’hyper-vitesse, insoutenable psychiquement à l’échelle, de ce piège cognitif pour les cerveaux fragiles (cf engrenage mortel de l’addiction). Il s’agit d’un capitalisme parasite qui surveille à tout instant l’intégralité de nos vies privées. Je désigne ici aussi toutes les entreprises françaises qui utilisent ces produits de surveillance sans garde fous avec pour premier objectif remplacer leurs salariés affaiblis par ces outils en réalité dysfonctionnels.
« La surveillance des données de vie privée, contrôlant les citoyens, est illégale. Elle change en profondeur la façon dont chacun pense et s’exprime. Cela menace la démocratie, ne respectant pas le droit des personnes en Europe »
Lecture de l’arrêt CJUE (Cour de Justice de l’Union Européenne) - Klass contre Allemagne. David Jamet, “Le combat du livre contre l’IA” (2024)
Agents d’IA: OpenAI-ChatGPT, et tous les autres géants ont déjà annoncés la diffusion prochaine de ses milliards d’agents d’IA, utilisables par chaque personne pour vivre et pour travailler. Cela fera l’objet de ma prochaine enquête sur les IAs à 100 Md$
Culture de dopamine de l’IA: la dopamine est l’hormone utilisée pour former l’addiction; elle est générée par notre cerveau soumis à tout algorithme d’IA, et repose sur la surveillance intégrale, parasitaire de nos vies privées. Mes enquêtes montrent que l’IA est la technologie la plus inégalitaire jamais inventée, interdisant l’accès égal à la connaissance, à la culture.